Ca y est, c’est le grand jour, vous quittez (enfin !) cette boîte où vous avez survécu ces dernières années pour arriver (enfin !) dans cette autre boîte où vous allez vivre les prochaines. Et là vous vous dîtes : pourquoi pas un petit cadeau pour mon nouveau patron ?
Facile, finalement. Une série de données clients, de mots de passe, de documents plus ou moins confidentiels issus de votre ancienne entreprise et hop, le tour est joué. Non seulement vous bénéficiez de l’effet de nouveauté, mais en plus vous allez pouvoir être bien vu direct et sans trop d’efforts.
Sauf que voilà, pas tout à fait. D’une part, moralement, ce n’est pas exactement un raccourci vers le paradis. D’autre part, s’il est un peu malin, votre désormais ancien employeur s’est prémuni contre ce type de mésaventure. Les clauses de confidentialité n’ont pas été inventées pour rien. Pas plus que les changements de mots de passe à chaque renouvellement de personnel un peu stratégique. Il y a même des entreprises qui utilisent la manière forte, comme celle-ci, citée par Eco89, qui après avoir prévenu un salarié de son licenciement à effet immédiat, l’a fait surveiller de près toute la journée pour l’empêcher de récolter quelque information que ce soit. Dans ce cas-là, à part au mieux un stylo et un bloc-notes siglés (et des tas de souvenirs, quand même, le lavage de cerveau restant – à ce jour – interdit), pas grand-chose à emporter. Sans compter que le badge Pepsi , même clignotant, se porte assez mal chez Coca, et réciproquement.
C’est peut-être mieux comme ça. Le coup du nouveau salarié qui arrive avec des infos récupérées plus ou moins honnêtement, c’est certes sympa. Mais ça veut dire aussi qu’il repartira certainement avec d’autres infos, elles aussi récupérées plus ou moins honnêtement. Pour la réputation de fiabilité, on a fait mieux. Et il faut vous attendre à une fin de contrat sous haute surveillance.