C’est le jour de votre entretien d’embauche et vous avez la pression. Costume, chemise repassée même dans le dos, cravate sobre et pompes qui brillent. Vous connaissez votre CV sur le bout des doigts, les points forts de votre parcours, les noms qui comptent et la petite anecdote qui va bien.
Et vous avez prévu les questions de l’intervieweur-cool-sympa-mais-à-qui-on-la-fait-pas, parce que lui, il connaît L.A. et qu’en plus il a lu (une fois) le Financial Times. Et aussi Le Glassdoor blog , qui publie chaque année une sélection des questions les plus tordues posées au cours d’entretiens d’embauche (avec leur traduction ici , par exemple). Et que vous connaissez aussi.
C’est comme ça que vous avez appris :
– qu’il y a en gros 5 millions de vaches de boucherie au Canada ;
– qu’on compte à la louche 27 millions de fenêtres à NYC ;
– que Frederick Sanger a deux fois le prix Nobel (de chimie, en 58 et 80), Kai Sighban celui de physique (en 81, comme son père en 1924) et Jean-Paul Sartre pas celui de littérature (qu’il a refusé en 1964) ;
– que si vous convertissez 63.314 dollars en pièces de 25 cents, vous pouvez en faire une pile haute comme l’Empire State Building (en haut de l’antenne) et que vous économisez 8.886 dollars si vous vous arrêtez au niveau du toit ;
– et des tas d’autres informations tout aussi utiles dans votre vie de tous les jours mais qui vont faire de vous une star à la machine à café (ou un pénible qui étale sa science, ça dépend de vous).
Bref, vous êtes fin prêt, à vous de jouer.
Mais dites-vous que ces questions, on ne va pas vous les poser. Ou alors laissez tomber : un intervieweur qui a besoin de ça pour faire un entretien original n’est pas forcément très malin. Ce qui donne une indication pour la réponse à la question 23 : On a scale from one to ten, rate me as an interviewer ?
