Ca y est, vous êtes autorisé à déguster les restes du bœuf bourguignon de mamie à votre poste de travail ! Parce que oui, selon l’article R4228-19 du Code du Travail, quand vous avaliez votre combo sandwich-moyenne boisson devant votre écran, vous étiez hors-la-loi.
Sécurité sanitaire oblige, un décret paru au Journal Officiel le 14 février 2021 autorise donc temporairement les salariés à déjeuner dans des locaux affectés au travail. Et ce jusqu’au 1er décembre 2021. Après cette date, si tout va bien, déjeuner vite fait à son bureau deviendra donc à nouveau interdit. Et pourtant, on le fait tous de temps en temps, non ?
Evidemment, dégoupiller un Tupperware® de soupe de poisson en plein open space ne va pas nécessairement provoquer des élans d’enthousiasme de la part de vos collègues (certainement de la jalousie). Evidemment, on a tous lu les conseils des nutritionnistes et des coaches de bien-dans-son-corps-bien-dans-sa-tête. Oui, on sait qu’il est largement préférable de prendre une pause, de bien mastiquer, de s’aérer, avant d’attaquer le marathon des dossiers de l’après-midi. Oui, évidemment, après tous ces mois à ne voir ses collègues qu’en visio, on n’a qu’une envie en remettant les pieds au bureau, c’est de se marrer au déj avec Sylvie-de-la-compta qui imite super bien Céline Dion® et de prendre des nouvelles du potager en perma de Mathieu. Et on a bien l’intention de le faire !
Mais de temps en temps, mâcher (len-te-ment) une salade quinoa-fenouil-grenade à son bureau, c’est aussi se donner la possibilité d’avancer sur ses dossiers pour quitter plus tôt le bureau. Et accompagner le petit dernier à son cours de flûte de pan ou rejoindre les copines pour un afterwork en terrasse. Bref, organiser son temps autrement.
Et puis franchement, déjeuner devant son ordinateur ou rattraper ses emails pro en retard sur son smartphone à la cantine 10 mètres plus loin, qu’est-ce que ça change vraiment ?
Promis, on ne le fera pas souvent.
