Cette fois ça y est, vous avez enfin terminé cette lettre d’extrême motivation ! Sérieux, ouverture d’esprit, sens de l’initiative, esprit d’équipe et même appétit pour de nouveaux défis à relever, tout y est. Tout ? Non. Un petit village d’irréductibles problèmes de français résiste encore et toujours au correcteur. Entouré des villages de phrasesdequinzelignum, absencederythmum et incompréhensiblum, il est peuplé… Ben, il est peuplé essentiellement d’espaces et de quelques points. Les rares virgules ont l’air d’avoir été posées au hasard. Quant aux autres merveilles de la ponctuation (mais si, souvenez-vous, c’était à l’école primaire), elles ont tout bonnement disparu.
Disons-le : c’est pénible. L’absence de ponctuation cohérente nuit gravement non seulement à la future carrière éditoriale de votre prose, mais aussi tout bonnement à sa compréhension. Et à votre propre crédibilité, l’exemple ci-dessus étant assez probant.
Alors attention : inutile d’en rajouter pour autant. Trop de virgule tue la virgule, et on ne s’étendra pas sur l’effet désastreux de la multiplication des points de suspension, genre texte de lourd de sous-entendus (« toujours prêt à de nouvelles expériences… », « j’ai laissé chez mes précédents employeurs d’excellents souvenirs… » et compagnie).
Mais la ponctuation, c’est utile. Ça rythme, ça explique, ça éclaire. Bref, ça s’utilise. Point.
